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Nearshore, offshore, inshore : quelles différences et quel choix pour votre sourcing ?

Ces dernières années, l’externalisation est devenue un levier stratégique. Elle permet aux entreprises d’optimiser leurs coûts, d’accéder à un réservoir de talents et de gagner en flexibilité. Cependant, choisir le bon outsourcing model est garant de la réussite d’un projet.
Lorsque l’on parle de sourcing, trois approches se distinguent : nearshore, offshore et inshore. Le nearshore consiste à externaliser dans un pays proche. Cela facilite la communication et la collaboration grâce à une meilleure proximité géographique et un alignement des fuseaux horaires. Il est souvent utilisé pour le nearshore software development ou le service client, notamment en Tunisie, au Maroc ou en Europe de l’Est.
L’offshore, quant à lui, vise des destinations plus lointaines à l’instar de l’Inde, du Costa Rica ou de Madagascar, permettant d’accéder à un large talent pool et de réaliser des cost savings importants. Toutefois, les cultural differences et les time zone d’afférentes peuvent compliquer la gestion de projet.
Enfin, l’inshore ou onshore outsourcing permet d’externaliser au sein du same country, garantissant un meilleur contrôle, un haut niveau de qualité et le respect des normes locales, bien que cette option soit plus élevée en termes de coût.

Nearshore, Offshore, Inshore : définitions et distinctions

L’offshore : externaliser à l’international pour un coût réduit

L’offshore désigne l’externalisation d’activités vers un pays éloigné, généralement pour bénéficier d’une main-d’œuvre à moindre coût. Cette approche est particulièrement répandue dans le développement logiciel, avec des destinations comme l’Inde, Madagascar ou encore l’Amérique latine, qui offrent un large réservoir de compétences en IT.

L’un des principaux avantages de l’offshore est la réduction significative des coûts, ce qui en fait une solution attrayante pour les entreprises cherchant à optimiser leurs dépenses. De plus, ces pays disposent d’un vaste réservoir de talents, permettant aux entreprises d’accéder à des experts qualifiés dans des domaines variés. Enfin, l’offshore permet de déployer des projets à grande échelle grâce à une main-d’œuvre abondante et flexible.

Cependant, l’externalisation offshore présente également des inconvénients. Les différences culturelles peuvent affecter la collaboration et la compréhension des attentes, notamment en ce qui concerne la qualité et les délais. De plus, les décalages horaires peuvent compliquer la gestion des équipes et ralentir la prise de décisions en temps réel. Enfin, la protection des données peut représenter un enjeu majeur, certains pays n’ayant pas les mêmes normes de sécurité et de confidentialité que l’Europe.

Le nearshore : un compromis entre proximité et coût

Le nearshore consiste à externaliser des activités dans un pays proche, offrant un fuseau horaire similaire et une culture d’entreprise plus alignée avec celle du pays d’origine. Par exemple, une entreprise française peut choisir la Tunisie, le Maroc ou le Portugal comme destinations nearshore.

Ce modèle présente plusieurs avantages. Tout d’abord, l’alignement des fuseaux horaires facilite la gestion des projets, rendant la communication plus fluide et les ajustements en temps réel plus accessibles. Ensuite, la proximité géographique permet des déplacements rapides en cas de besoin, ce qui favorise les rencontres en présentiel et renforce la relation avec les prestataires. Enfin, le nearshore offre une meilleure relation client et une communication plus efficace, les différences culturelles étant moins marquées que dans un modèle offshore.

Toutefois, Le nearshore présente également des limites. Son coût est en général plus élevé que l’offshore, mais dans certains cas, il peut rester très compétitif, notamment lorsque les coûts indirects liés à la distance (décalages horaires, qualité de communication, déplacements) sont pris en compte. Par ailleurs, le marché du talent IT peut être plus restreint dans certaines destinations nearshore, rendant le recrutement plus compétitif et potentiellement plus complexe.

Ce modèle est particulièrement adapté au développement logiciel, à la gestion des fournisseurs et aux services clients nécessitant un suivi de qualité.

L’inshore : garder le sourcing en interne

L’inshore, également appelé onshore, désigne l’externalisation de services au sein du même pays. Cette approche garantit un contrôle total sur la qualité, la conformité et la communication avec les prestataires.

L’inshore présente plusieurs avantages notables. Tout d’abord, il supprime les barrières culturelles et linguistiques, garantissant une parfaite compréhension des besoins et des attentes. Ensuite, en partageant le même fuseau horaire, les échanges sont instantanés et simplifiés, ce qui améliore la coordination des projets. Enfin, l’inshore assure une conformité totale avec les réglementations locales, un aspect crucial pour les entreprises soumises à des normes strictes.

Cependant, ce modèle a un coût plus élevé par rapport aux autres options, ce qui peut le rendre moins attractif pour les entreprises cherchant à réduire leurs dépenses. De plus, le marché du talent peut être plus restreint, limitant les options de recrutement et d’externalisation.

L’inshore est particulièrement adapté aux secteurs nécessitant un contrôle strict, comme la gestion des données sensibles, les industries réglementées et les services haut de gamme.

Nearshore vs Offshore : comment choisir le bon modèle ?

Le choix entre nearshore et offshore repose sur plusieurs critères clés.

Le premier critère est le budget. L’offshore est souvent privilégié pour maximiser la réduction des coûts, notamment dans des pays à faible coût de main-d’œuvre. Toutefois, certaines destinations nearshore offrent également des tarifs compétitifs tout en permettant une collaboration plus fluide, ce qui peut être un facteur décisif selon la nature du projet.

La complexité du projet est un autre élément déterminant. Pour des projets nécessitant une forte collaboration en temps réel, le nearshore s’avère plus adapté, car il facilite les échanges et réduit les risques liés aux décalages horaires.

Les compétences disponibles influencent également la décision. Certains pays offshore disposent d’un réservoir de talents plus large, notamment dans le secteur IT, offrant ainsi une plus grande flexibilité pour répondre aux besoins spécifiques d’un projet.

Exemples de décisions stratégiques

Une entreprise souhaitant externaliser un centre d’appels pourrait choisir l’offshore BPO, en optant pour des destinations comme le Costa Rica ou Madagascar, afin de bénéficier de coûts réduits tout en maintenant une capacité d’exploitation élevée.

Un éditeur de logiciels cherchant à développer une équipe complémentaire pourrait privilégier le nearshore, en s’implantant dans un pays voisin où les compétences en développement sont reconnues.

Enfin, une entreprise ayant des besoins stricts en matière de protection des données pourrait se tourner vers l’onshore outsourcing, garantissant une conformité totale avec les réglementations locales.

Optimiser son sourcing : bien choisir son prestataire

Quelle que soit la stratégie choisie, sélectionner un prestataire fiable est une étape clé pour assurer le succès de l’externalisation.

L’un des premiers critères à évaluer est le niveau de compétences et d’expertise du prestataire. Une évaluation rigoureuse des qualifications et des expériences passées permet de s’assurer que le prestataire dispose des ressources nécessaires pour répondre aux exigences du projet.

L’analyse de la faisabilité et des coûts est également essentielle. Dans le cadre du sourcing industriel, un audit d’usine permet de valider la viabilité d’un fournisseur et de s’assurer qu’il respecte les standards de qualité et de production attendus. Pour les services externalisés (BPO, IT), l’évaluation des prestataires repose plutôt sur des audits de processus, des certifications et des études de cas démontrant leur expertise et leur fiabilité.

La gestion des fournisseurs joue un rôle clé dans la réussite d’un projet d’externalisation. Mettre en place une relation efficace avec les partenaires permet d’optimiser les processus et d’assurer un suivi rigoureux des prestations fournies.

Enfin, trouver un agent de sourcing efficace est un levier essentiel pour garantir le bon déroulement des opérations. Un expert en sourcing permet de sécuriser les transactions, de négocier les meilleures conditions et d’optimiser la gestion des risques liés à l’externalisation.

Mathieu Chardon
Mathieu Chardon
Directeur

Directeur et fondateur de MWT Sourcing, Mathieu est installé en Asie depuis une dizaine d’années, où il a acquis une connaissance approfondie du marché local et des pratiques commerciales. Spécialiste en achat et sourcing, il conseille et assiste nos clients dans leur processus d’approvisionnement international, en leur offrant des solutions personnalisées et optimisées pour répondre aux défis logistiques et de qualité.